Le Conseil Départemental du Finistère ou le mépris des salariés
Seul Conseil départemental de Bretagne à afficher un tel comportement, l’entité territoriale se coupe du monde du travail.
Les salariés de ce département n’avaient pas besoin de ça ! après avoir été déconsidéré par l’Etat qui a passé en force sa réforme des retraites, malgré les 14 énormes manifestations fournies de ce début d’année, c’est au tour du politique local d’afficher son dédain !
Selon les services du Conseil Département l’argument serait financier.
L’argument n’est pas moins fallacieux que la décision. Cette subvention représente 0,001 % du budget annuel de la collectivité, ou encore, 1/8éme de l’indemnité annuelle de fonction d’un président de conseil départemental…
S’il peut être objecté que les petits ruisseaux font les grandes rivières, ce sont ici des petits ruisseaux de calculs politiques qui font une grande rivière de mépris .
Les salariés ont toujours été soutenus par les conseils départementaux successifs de ce département, ils sont soutenus dans les autres départements bretons…
C’est donc ici le symbole qui est écorché et la posture politicienne qui s’impose contre le dialogue. La posture de Maël de Calan indique que le dialogue social est fioriture aux yeux de la majorité départementale, et précise que l’outil syndical dont le rôle est d’abord de protéger les salariés, serait alternative.
Dans un contexte inflationniste, avec des salaires toujours aussi bas, le message est violent : les travailleurs de ce département n’avaient vraiment pas besoin que le seul outil qui les protège devienne la cible d’un monde politique englué dans son incapacité à entendre, encore moins, la cible d’une couleur politique conservatrice qui n’a d’yeux que pour sa classe sociale.
LUDOVIC MORIN
Secrétaire Général de l’Union Départementale du Finistère